Une Soirée au Ritz

Puttin’ on the Ritz 

On ne boude pas son plaisir lorsqu’on a la chance d’être Consultante en Communication Digitale et Influenceuse spécialisée dans l’univers du Luxe à Paris ! Dans la mode, les opportunités de rencontres et invitations presse pleuvent à tout va. Je vous embarque pour une soirée mémorable au Ritz ! 

Par Estelle GUEÏ

 

Fashionista

Être sélective, opportuniste et résolument fashionista est un art ! C’est dans cet état d’esprit à la Carrie Bradshaw, que je décide avec mon complice journaliste lifestyle chez France Visiting et influenceur, Alex, d’honorer l’invitation de la marque de bijoux Le Sibille, au Ritz. La présentation presse s’orchestre merveilleusement bien, puisqu’en fin de journée je suis aussi invitée au défilé haute-couture, Fashion Show, organisé par Royal Gentlemen au Ritz. Une petite préparation s’impose !

A l’instar de l’héroïne de Sex and the City, je valorise mes atouts en enfilant une robe noire à bustier en mousseline de soie, signée John Galliano 

Je galbe mes jambes athlétiques dans un collant noir parsemé de perles nacrées, chausse des escarpins noirs siglés Louis Vuitton et  souligne mon petit regard de biche d’un trait de khôl, sans oublier une touche de gloss pour sublimer les lèvres.

 

Côté bijoux, j’opte pour un minimalisme efficace :  montre en diamants Caroline Meyers, boucles d’oreilles en perles et un collier de perles noires. Ne reste plus qu’à dompter ma tignasse en un joli chignon laqué. L’allure altière, je couvre mes épaules de ma fourrure en marmotte pour contrer les frimas hivernaux de la capitale. Me voilà fin prête pour le Grand Soir !

Dans le miroir en pied, le reflet me renvoie l’image d’une jeune femme souriante, conquérante, prête à dévorer Paris. Me voilà enfin ready. Direction le Ritz, 15 place Vendôme !

 

Le Ritz, un palace de légende 

Hôtel de légende, le Ritz est synonyme d’excellence, depuis sa création en 1898 par un couple d’entrepreneurs visionnaires : Marie-Louise BECK et César RITZ. L’hôtellerie moderne est née grâce à la vision de ce CoupleGoal avant l’heure. Sous leur impulsion, le Ritz fut le premier hôtel au monde à s’équiper d’ascenseurs et d’agrémenter chacune des 159 chambres d’une salle de bain, toilettes et de postes de téléphone. Preuve de son succès interplanétaire, le dictionnaire anglais à fait entrer l’expression « ritzy » signifiant « Classe, très chic, luxueux ».  Egalement, une chanson a été écrite en hommage au palace parisien « Puttin’on the Ritz » chantée par l’acteur Fred Astaire, Ella Fitzgerald, puis par Robbie Williams. Le titre évoque l’art de se mettre en valeur, comme pour un 31, lorsqu’on se rend au Ritz !

 

 

Le prestigieux palace parisien a accueilli les plus grandes personnalités issues du milieu des arts, de la littérature (Ernest Hemingway, Proust, Jean Cocteau, Colette, Fitzgerald…) du show-biz (Rihanna, Madonna, Sacha Guitry, Serge Gainsbourg…), de la mode (Anna Wintour, Coco Chanel…)

Sur la place Vendôme, encerclée d’hôtels particuliers, de palaces et de boutiques chics, le Ritz domine de toute sa splendeur. Alors que je descends du Uber, une Rolls Royce bordeaux rutilante, brille sous le soleil glacé de janvier. A ses côtés, des voituriers en livrées, casquettes et gants blancs attendent gentiment que le propriétaire du luxueux véhicule se gare et leur donne les clés.

Le décor est juste splendide. Tout respire le raffinement, le calme et le luxe feutré des belles adresses confidentielles. Je me sens dans mon élément !

 

 

Quels frissons quand on pense que tous les grands artistes ont crée au Ritz quelques unes de leur plus belles oeuvres comme Coco Chanel ou Marcel Proust

 

Prestement, je me plonge dans ce décor inspiré des châteaux de Versailles et de Fontainebleau. Le hall reflète un univers de perfection, où l’on imagine de nombreux métiers d’art intervenant chaque jour au Ritz, pour restaurer le mobilier, entretenir les 146 chambres et répondre aux souhaits des clients fortunés. J’imagine, au détour d’un ravissant salon, croiser Coco Chanel, qui a vécu au Ritz pendant 34 ans, ou partager un tea time avec Proust, bavardant de poésie Montmartroise et de littérature. 

Le Ritz provoque en nous cette curieuse sensation de nous transformer en héros ou héroïne, et de nous faire briller comme des stars !

Les salons sont tous plus éblouissants les uns que les autres. Leurs noms sont intemporels et témoignent d’un art de vivre résolument français :  Salon Vendôme, Salon de Gramont, Salon Marie-Louise, Salon Psyché, Salon d’Été, Salon Proust…

Entre miroirs aux dorures patinés par l’œuvre du temps, escaliers aux marches marbrées, Chesterfield lovés dans une pénombre romantique, tapisseries d’Aubusson, boiseries finement ouvragées, somptueuses sculptures, tables rondes joliment nappées et énormes bouquets de fleurs, le Ritz est un bijou qui traverse les couloirs du temps

 

Reproduction d’une galerie parisienne au Ritz

  

Présentation Presse de la haute joaillerie Le Sibille

Perdue dans mes pensées, mes pas me mènent vers le Grand Jardin du Ritz. 1600 m2 de jardin à la française, bordé de tilleuls et d’alcôves. Un cadre idyllique où règne un calme olympien. Parfait pour prendre une collation entre ami(e)s ou pour dîner en amoureux les soirs d’été. Dans le fond du jardin, se dessine une verrière. Soudain la porte de celle-ci s’entrouvre :

–       Ah ! Enfin te voilà Esther ! Tu as l’art et la manière d’être toujours en retard !

–       Même en retard je suis en avance Alex. Même pas un bonjour avant l’avalanche de reproches ?  Je suis sûre que le discours de présentation n’a même pas encore commencé !

Alex rigole, caché derrière ses lunettes fumées pour masquer les ravages de la nuit blanche de la veille. Être un influenceur parisien n’est pas de tout repos ! Il m’invite à rentrer :

–       Tu as de la chance, cette fois-ci la présentation presse n’a pas encore commencé. Il y a quelques personnalités, les fondatrices de la marque de bijoux Le Sibille, les équipes de communication, les journalistes, les acheteurs. Tu arrives au bon moment…Le champagne et les petits fours sont à tomber !

–       Attention à la ligne ! Pense à tes stories si tu deviens gros ?

Je le taquine gentiment sachant qu’Alex est svelte sous son long manteau noir. Il lève les yeux au ciel.

–       Tu es in-su-ppor-table Esther ! Allez vilaine, il y a des bijoux de toute beauté à l’intérieur. Ramène ton boule et souris. On est filmés !

La réception a lieu à l’intérieur de la verrière, dans un petit salon feutré, or et rouge, orné de moulures blanches au plafond et de lourds rideaux de velours grenat. Coupes de champagne à la main, les invités discutent et font connaissance autour des bijoux en micro-mosaïques, sertis de pierres précieuses, de l’emblématique marque italienne, Le Sibille.

Les 3 créatrices Antonella PERUGINI, Camilla BRONZINI et Francesca NERI SERNERI, présentent leur nouvelle Collection Galaxies. Huit nouvelles pièces en or rose et blanc, titane et rhodolite, réalisées dans l’atelier, Le Sibille, à Rome, par des artisans romains.

L’art de la mosaïque miniature, apparue au 18e siècle, vers 1770, fait partie du folklore italien. C’est donc tout naturellement que la marque Le Sibille est le fruit d’un travail d’orfèvre et d’une tradition millénaire. Les créations sont peuplées de prêtresses d’Apollon, de symboles et de références au Christ. On peut même admirer au Musée du Vatican les réalisations de l’époque, telles des œuvres d’art authentiques. D’une incroyable finesse, la micro-mosaïque orne les boîtes, les petits tableaux, les bijoux, les vases, les cadrans de montres… 

 

 

C’est donc riche de ce patrimoine historique que les 3 créatrices ont repris le flambeau de ce savoir-faire ancestral, en le perfectionnant et en l’accordant aux goûts du jour des consommateurs.

Depuis 1990, Antonella, Camilla et Francesca, anciennes étudiantes dans le domaine de l’archéologie et de l’Art, élaborent des bijoux en micro-mosaïques entièrement réalisés dans l’atelier de Via Muzio Clementi, quartier du Prati, près du Vatican. Un travail de haute joaillerie ! 

 

 

Il est déjà temps d’enchaîner sur un autre événement. Cette fois avec mon amoureux, Léo, qui doit me rejoindre au Ritz. Je prends congé de mes chaleureuses hôtesses et de mon acolyte influenceur, Alex, pour me diriger vers le hall d’entrée du Ritz. Je traverse dans la nuit le jardin éclairé de guirlandes argentées. Dans cet agréable silence, tout n’est que luxe, calme et volupté.

 

 

Fashion Show by Royal Gentlemen

Changement d’ambiance et de public. Direction le Salon de Gramont pour assister au défilé de mode Fashion Show Pavillon Royal organisé par Royal Gentlemen, au Ritz. Pressées devant l’entrée du Salon de Gramont, une cinquantaine de personnes en robes de soirées, costumes et chevelures impeccablement brushées ou laquées, attendent impatiemment de rentrer dans les lieux. Celles et ceux qui ne sont pas inscrit(e)s sur la précieuse liste des invités tournent les talons en mimant une grimace d’outrage exagérée.

 

 

La sélection drastique est faite par l’un des fondateurs de Royal Gentlemen, un sémillant jeune homme, aux faux airs de l’animateur Magloire.

Derrière ses grandes lunettes bicolores, noire et blanche, il fait la pluie et le beau temps auprès des convives. Beaucoup d’appel(é)s et peu d’élu(e)s. Dans la foule je reconnais une amie attachée de presse, Nausica :

–       Tu es magnifique ma chéééériiiieee ! Viens je vais te présenter des personnes qu’il faut que tu connaisses ab-so-lu-ment ! 

La volubile Nausica m’entraine alors dans son sillage de cheveux blonds, de parfum et de longue traîne noire, le sourire aux lèvres et prête à dégainer son sens de la formule toujours affûté.

 

Nausica repère soudain un mannequin, aspirante actrice, aux allures de Margot Robbie. Ni une, ni deux, me voilà embarquée pour mimer une interview avec Luiza

L’attachée de presse prend les devants et nous installe avec autorité dans de moelleux fauteuils, à l’abri des regards et près d’une fenêtre lumineuse. L’exercice nous amuse en attendant d’assister au défilé de mode.

Au loin, je distingue l’épaisse crinière de Léo dépasser la foule. Ses yeux couleur azur, me cherchent du regard. Avec un malin plaisir, je l’observe au loin, discrètement, impeccablement moulé dans son costume bleu Klein et dans sa chemise en popeline blanche. Ses lèvres pleines font la moue. Il doit sûrement se demander « Où est mon chat-zébré ? »

 

 

Comme en réponse à son interrogation, nos regards se croisent. Dans de grandes enjambées athlétiques, Léo me rejoint, tout sourire :

–       Toujours en représentation Mademoiselle Esther. Vous êtes incorrigible, mais je vous pardonne, car vous êtes très en beauté ! Le défilé de mode va commencer dans 10 minutes. Allons prendre place. Il y a plein de photographes à l’intérieur déjà installés.

 

 

Son ton badin et son vouvoiement soudain me font monter le rouge aux joues. Je lui saisis la main pour retrouver les convives.

Ouf, nos noms sont bien sur liste ! Invités par le styliste Thierry PIETU, une hôtesse nous dirige à une place stratégique pour suivre le défilé.

A notre droite, près de la fenêtre, une dizaine de cameramen se pressent. Je reconnais dans la foule Roland SÉRÈMES que je suis sur les réseaux sociaux et que j’ai déjà rencontré au Festival de Cannes. Le monde du show-biz est petit !

Le silence se fait progressivement dans la salle, lorsqu’apparaît une cantatrice et un ténor. Le couple d’artistes nous enchante avant l’ouverture du show. La tension est palpable parmi la centaine de convives réunis, certains sont parisiens, d’autres monégasques ou des touristes étrangers férus de mode.

 

 

Jeux de transparence et de matières

L’ouverture commence par la marque Silk & Cotton, dans un scintillement de combinaisons à strass dorés, sorties de bains colorées et graphiques sur des maillots de bain une pièce beige et robes bustiers à plumes.

Avec délice, je repère la marque Pavé Pavé et ses jeux de matière et de volumes audacieux. Comme cet étonnant chemisier corset à rayures bayadères ou jupe en tulle blanche, portée sous une veste longue noire, à cravate. Le style faussement romantique rebelle décliné en noir et blanc, semble faire son effet auprès du public.

 

Mélangeant les styles, les volumes et les matières, la marque audacieuse joue sur les transparences du corps de la femme

Le résultat confère à la silhouette une allure résolument moderne, glam rock, énigmatique, cachée derrière de larges lunettes de soleil noire. Dans un style différent, Abay Mona, structure le corps de la femme en le revêtant de longues robes ceinturées à la taille. Les matières nobles sont découpées au niveau du coude, comme cette robe bleue et or, sortie tout droit d’un épisode de Game of Thrones, aux motifs Gobelins. Jouant sur le classicisme et le futurisme, Abay Mona, surprend par ses accessoires : immenses chutes de colliers de perles nacrés, chapeaux à larges bords XXL qui habillent aussi bien les hommes que les femmes. Plus casual, la marque l’Âme des Couleurs présente une collection street aux couleurs poudrées.

 

 

Comme sorti de l’époque des années folles (1930), le vestiaire Vendôme regorge de robes longues ou courtes en perles et sequins.  La marque joue même la carte de l’inclusivité en présentant une robe longue bleue à paillettes, portée par un mannequin oversize.

La marque haute couture «préférée du monde entier», Mitori Paris, nous émerveille par ses créations inspirées d’Asie et des films de James Bond. A l’image de cette étonnante robe de soirée, or et noire, aux manches boules géantes, d’où deux immenses traînes dorées s’échappent des épaules du mannequin, jusqu’au sol. Une démarche d’héroïne digne d’Hollywood.

 

En clôture du défilé Mitori Paris, la créatrice, Haruko MITORI, salue son public en défilant près de « la mariée» qui joue la carte de la transparence.

Une robe sulfureuse qui fera son petit effet auprès du public faussement choqué ou amusé. Une Américaine me glisse à l’oreille : “ I think the husband will be not happy with this dress. Divorce !” Avant d’ajouter quand viendra le tour d’une robe dorée échancrée, mais plus habillée : « The dress for after the wedding ! »

Le show arrive bientôt à sa fin, je reconnais le style haute couture du créateur Pietu Couture.

Entre le rouge et noir stendhalien et les éventails en immenses plumes d’autruches violette, rose et orange, Thierry PIETU sublime les courbes de la femme

 

En rouge et noir, par Thierry Pietu, créateur de vêtements haute couture

 

Les longues robes sirènes à sequins près du corps, se mêlent aux voluptueuses créations en tulles, ou aux sages robes-manteaux style Renaissance, en Cammino.

Pour son premier défilé de mode, Léo a adoré le show. Ne voulant pas faire de courbettes, on s’éclipse main dans la main dans la nuit de Paris :  direction rive-gauche, les quais de Seine, sous le pont Alexandre III, au Faust !

Le spot le plus incontournable de Paris, une fois le soleil couché ! Une soirée Margiela y est organisée…

Près de la colonne napoléonienne, sur la Place Vendôme, Léo m’embrasse fougueusement, sous le regard de la pleine lune.

La nuit promet d’être longue et riche de surprises !

 

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