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Cinéma : The Batman

Loin du traditionnel film de super-héros manichéen, le réalisateur Matt Reeves, brosse le portrait d’un Batman attachant. La rédaction de KissCity vous donne son avis, sans faux-semblants !

Par Estelle GUEÏ

 

Haut les coeurs !

Sous fond de corruption et de dépravation, le justicier masqué observe du haut de sa tour les malfrats qui s’en donnent à cœur joie pour semer la terreur à Gotham City.  Interprété avec brio et beaucoup de réalisme par un Robert Pattison au paroxysme de sa beauté ténébreuse, son visage pâle, à la mâchoire émaciée, son regard dark et ses cheveux tantôt gras, tantôt gominés, nous font frémir. Surtout lorsque certaines scènes dévoilent son torse et son dos incroyablement musclés…

C’est un lieu commun que de dire que cette interprétation de Batman est la plus sexy de la célèbre saga.

Loin des figures lisses Hollywoodiennes, le jeu d’acteur de Robert PATTINSON est crédible et authentique. Exit l’élève insipide de Poudlard ou du vampire adulescent de Twilight. Pattinson dévoile sa face obscure avec sincérité. Celle-ci transparaît à l’écran de façon flagrante. A la fois puissante, fragile et torturée.

Autant le héros apparaît super grand et fort dans son célèbre costume, autant lorsque le masque tombe, Bruce Wayne semble délicat, comme marchant sur le fil du rasoir. En tant que spectatrice on a presque l’impression que Robert PATTINSON lui-même incarne à la ville cette figure solitaire, incomprise et pétrie d’émotions divergentes. Le héros se révèle profondément humain sous ses collants, sa cape et son masque de chauve-souris..

 

Secrets de famille

Dans ce film, l’héritier de la lignée des Waynes est confronté à certaines vérités et secrets de famille qui mettent à mal son dévouement pour la ville de Gotham City. On se souvient de la façon dont le père de Bruce Wayne fut assassiné avec son épouse Martha, en sortant du cinéma, par un inconnu. Dans ce dernier opus, de nombreux coups de théâtre et révélations mènent le spectateur à découvrir une vérité toute en contrastes.

Sur le thème de « chacun de nos choix ont des conséquences », en filigrane, c’est le destin des protagonistes qui se profile. Être maître ou maîtresse de sa destinée. Assumer ses choix. Tenter le tout pour le tout, pour protéger ses idéaux ou sa famille.

 

Bruce Wayne sera confronté à des choix, face à une Catwoman qui rappelle Halle Berry

 

Brisé par la perte de ses parents et la pression sociale de sa lignée, on découvre progressivement que Bruce Wayne est « pris ». Non par le cœur, mais par l’amour qu’il porte à Gotham City, qui devient une ville personnifiée. Malgré le charme sauvage de la sensuelle Catwoman, interprétée par la fille de Lenny KRAVITZ, Zoé KRAVITZ, Batman sacrifiera sa passion naissante pour sauver sa ville. Un lien indéfectible souligné par la musique entêtante de l’écorché vif, Kurt COBAIN, Something in the way. Ce titre porte le film du début à la fin, lui conférant une atmosphère sombre, dans une jungle urbaine où les politiques et la « flicaille » fraient avec les pontes du grand banditisme, sans vergogne.

 

Mise en abime entre le chanteur Kurt Cobain et Batman, tout aussi torturé

 

7 jours de terreur en 3 heures !

Tel un jeu de piste, le spectateur est entraîné pendant 3 heures (maintenu en haleine et ne voyant pas filer les heures) dans les secrets les plus sordides des notables de la ville. Pour dénoncer la corruption qui sévit depuis 20 ans à Ghottam City un dangereux psychopathe s’est mis en tête de faire justice lui-même en échafaudant des meurtres spectaculaires relayés sur la toile. Sur chaque scène de crime, une carte postale humoristique est laissée à l’attention de Bruce Wayne avec une charade, le menant jusqu’à démasquer le meurtrier. Pendant 7 jours, du 31 octobre au 6 novembre, les citoyens de Gotham City vivront l’enfer pendant les municipales, avec des attentats en pagaille, assassinats, politiques véreux et une mafia représentée par le Pingouin et El Falcon.

 

Les rôles principaux du film

 

A l’instar de la phrase révélatrice del Falcon « c’est l’austérité qui a provoqué la chute du communisme », c’est la beauté ténébreuse de Robert Pattison qui donne du relief au personnage ! Humanisé, qu’il soit en costume-cravate, t-shirt dégueulasse, maquillage dégoulinant, et rebelle quand Bruce Wayne ne veut pas prendre sa douche exigée par son fidèle majordome, Alfred.

Catwoman et Batman, un duo sous haute tension !

 

Bref, grâce au duo de « la bat et de la cat » on renoue avec un cinéma où le super-héros n’est pas forcément parfait. 

Côté scène un peu plus érotique, on reste sur notre faim, en dépit de l’audacieux casting, car le scénario de Matt REEVES fait la part belle aux scènes de bagarres ultra-réalistes et aux meurtres machiavéliques. Pas de place aux parties de jambes en l’air, nous frémissons juste lorsque Robert-la-chauve-souris embrasse chastement à deux ou 3 reprises l’intrépide cat-woman.

En conclusion, le film nous interroge sur qui nous sommes. Les blessures du passé qui peuvent négativement ou positivement nous métamorphoser, selon nos choix et les failles de nos âmes.

Un film dense révélateur de nos peurs, tourments et interrogations les plus profondes…

 

 

 

 

 

 

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