Les Folles Journées
270 Concerts sur le thème de la nuit ont été joués à Nantes pendant 4 jours, où le rendez-vous international de musique classique, Les Folles Journées, ont accueilli 120 000 spectateurs. Retour sur cette 29ème édition couverte par notre envoyé-spécial Christophe COLLIAT-DRAGON
Par Estelle GUEÏ
Ode à la Nuit
Le concept des Folles Journées a été créé par René MARTIN en 1995. L’objectif est de démocratiser l’accès à la musique classique. Pour fédérer un nouveau public, chaque année de nouvelles initiatives sont prises pour rendre la musique classique plus accessible en proposant des concerts partout dans la région Pays de la Loire, qui sont diffusés sur Arte et France Musique. Dans cette volonté de démocratiser la musique classique, par exemple, des artistes jouent sur un piano droit à l’intérieur d’un tram nantais. Les 2 aspects essentiels de cette démarche sont la diffusion de concerts de 45 minutes maximum, vendus en moyenne pour la modique somme de 13 euros par personne.
Les curieux et amoureux de la musique baroque, ont ainsi savouré dès 7h30 du matin les Leçons de Ténèbres. Puis à minuit, la programmation a proposé un spectacle nommé Round Midnight en hommage à l’œuvre de l’artiste de jazz américain Thelonious MONK.
Ces concerts courts et éclectiques, à des prix abordables, séduisent toutes les générations, classes sociales et attirent les touristes également, tout comme Le Voyage à Nantes dont le succès est aussi grandissant à l’international. Nantes est une ville riche culturellement et brille à l’international !
Selon le Directeur Artistique du Créa Folles Journées, René MARTIN, « pour s’adresser à un très très large public, il faut absolument que les concerts soient courts ! »
Les compositeurs se sont inspirés de différentes palettes nocturnes pour créer des musiques à l’atmosphère parfois inquiétante, sous fond de style Renaissance. En version moderne, l’univers de Morphée s’est aussi décliné en nuit paisible, nuit tourmentée, nuit sereine ou encore en nuit inquiétante ! C’est ainsi que notre envoyé spécial, Christophe COLLIAT-DRAGON à découvert les « Sérénades », berceuses historiquement jouées en extérieur la nuit, à l’instar de la célèbre berceuse de Brahms.
Les musiciens étrangers ont partagé leur sensibilité nocturne, comme le musicien indien, Debashish BHATTACHARYA, qui a envouté le public en jouant les « Ragas de nuit », un mélange de musique « extrêmement savante et très structurée », selon René MARTIN.
Cette nouvelle édition des Folles Journées qui s’est tenue du 1er au 5 Février à la Cité des Ducs, a aussi été l’occasion d’initier pour la première fois une « journée pro » destinée aux directeurs de théâtres et autres professionnels qui ont pu repérer des artistes parmi les 1900 participants, avec l’ambition de les programmer ultérieurement.
Rendez-vous en 2024 pour la 30ème édition des Folles Journées sur le thème « Origines ».
Une date anniversaire exceptionnelle où les traditions musicales et origines de la musique seront valorisées, au fil des siècles et à travers tous les pays du monde !
LES FOLLES JOURNÉES EN CHIFFRES :
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120 000 Spectateurs
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2 000 Artistes
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20h d’antenne sur France Musique
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3 concerts diffusés sur Arte
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2 concerts à minuit sur la passerelle de la Gare SNCF
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Des animations dans les transports en communs SEMITAN