Cinéma : Oh Canada
Les 4 Avant-Premières Incontournables du Festival de Cannes :
Voici notre sélection en avant-première de 4 films présentés en compétition au 77ème Festival de Cannes. Aprés une « alerte à la bombe », nous venons également d’apprendre que la chanteuse au 7 millions d’albums vendus, Selena Gomez, montera aujourd’hui les marches. Retour en images sur ces 5 jours de Festival, où les flashs des photographes crépitent au rythme des défilés de célébrités !
Par Estelle GUEÏ. Photos prises par Gilles et Jérôme KYRIACOS
OH CANADA
Richard Gere fait son grand come-back sur la Croisette aux côtés d’Uma Thurman pour défendre le long-métrage de Paul Schrader (American Gigolo). Présenté comme un « film puzzle» par le Festival de Cannes lui-même,Oh Canada, est l’adaptation libre du roman Foregone, de Russell Banks. Richard Gere y joue le rôle d’un ancien documentariste, personnage emblématique de la gauche, après avoir émigré clandestinement au Canada pour fuir la conscription au moment de la guerre du Vietnam. Des années plus tard, confronté au cancer, Leonard Fife (Richard Gere) s’interroge sur sa vie.
C’est ainsi qu’il décide de se confier face caméra et de raconter sa vie à d’anciens élèves devenus à leur tour documentaristes. Un film bouleversant qui nous interroge sur la notion de mythe, de créer de l’ordre dans le désordre, puisque les pensées de Léonard sont fragmentées et déstructurées à cause des médicaments. Dans ce labyrinthe de souvenirs épars, le réalisateur joue avec nos nerfs….
MEGALOPOLIS
Saviez-vous que pour ce nouveau film, Francis Ford Coppola s’était endetté au point d’hypothéquer ses propriétés, vendu ses vignobles et à dû même fermer certains de ses hôtels ? Malgré que le film ait été produit en autofinancement, la critique s’est montrée impitoyable. La déception est-elle à la hauteur de l’attente ? Ce film-testament a pourtant suscité une standing ovation de sept minutes dans la salle de projection du Palais des Festivals. Ce qui n’a pas empêché la critique d’être unanimement « atterrée » par le résultat de la mouture cinématographique.
40 ans de travail et plus de 120 millions de dollars ont été nécessaires pour réaliser Megalopolis.
Alors pourquoi le cinéaste doublement Palmé est-il boudé par la critique si durement ? Nos confrères du Télérama titraient par exemple « la cata Coppola » ou encore le Parisien jugeait : « l’ensemble est d’une laideur infinie, y compris les effets spéciaux qui semblent sortis d’un ordinateur trafiqué dans les années 70 ». Les journalistes de Libé semblaient être « éberlués » devant ce péplum rétrofuturiste imbitable et brumeux, avec de vrais morceaux de fascination dedans ». Entre « opéra bouffi », « fiasco mémorables » ou encore « monument incernable », on reproche à Megalopolis sa « superficialité déconcertante » et d’être « méga ennuyeux » (The Guardian).
Pour notre part, l’équipe de KissCity Paris a été curieuse de découvrir pendant plus de 2h un film captivant, au budget pharaonique. Sans compter le casting impressionnant réunissant Zendaya, Nathalie Emmanuel, Adam Driver, Giancarlo Esposito, Shia Labeouf, Aubrey Plaza, Laurence Fishburne, Dustin Hoffman, Jon Voight ou encore Jason Schwartzman. Selon une indiscrétion de The Hollywood Reporter, « un exode » aurait sévit au sein de l’équipe de tournage, généré par des démissions et des licenciements. Certains membres de l’équipe du film l’auraient qualifié de « complètement fou »…Gageons qu’à sa sortie en salle le public sera plus réceptif à l’histoire de Megalopolis.
EMILIA PEREZ
En compétition officielle, Jacques Audiard, habitué des récompenses au Festival de Cannes, présente son dernier film, Emilia Perez qui a (enfin) fait l’unanimité auprès de la critique. Un drame musical avec Selena Gomez et Zoe Saldana dans les rôles principaux. Voici le synopsis du film : « Surqualifiée et surexploitée, Rita use de ses talents d’avocate au service d’un gros cabinet plus enclin à blanchir des criminels qu’à servir la justice. Mais une porte de sortie inespérée s’ouvre à elle, aider le chef de cartel Manitas à se retirer des affaires et réaliser le plan qu’il peaufine en secret depuis des années : devenir enfin la femme qu’il a toujours rêvé d’être ! »
Le réalisateur français de 72 ans a marqué les esprits avec sa comédie musicale dans le milieu des narcotrafiquants mexicains.
Pour rappel, Jacques Audiard avait reçu le Grand prix du jury pour Un prophète en 2009 et la Palme d’or en 2015 avec Dheepan. Les paris sont ouverts pour ce film qui ose aborder la question transgenre sous un nouvel angle !
KINDS OF KINDNESS
La presse française contrairement à la critique américaine, est toujours plus mesurée dans ses avis même si le film de Yórgos Lánthimos, Kinds of Kindness, se distingue avec beaucoup d’avis positifs des confrères conquis par cette anthologie en 3 chapitres réunissant Emma Stone et William Dafoe dans un long-métrage haletant. A la rédaction de KissCity Paris nous avons dégusté sans modération cet ovni du 7ème art ! Kinds of Kindness nous plonge dans un univers narratif que seul le réalisateur de Pauvres Créatures, Yórgos Lánthimos, réussit à imaginer. D’emblée on est séduit par cet étrange film qui se divise en 3 chapitres ou 3 épisodes dont les histoires et les personnages n’ont rien à voir les uns avec les autres.
Cependant chaque morceau de narration s’imbrique parfaitement avec cohérence et fluidité pour livrer un triptyque où la vie de chaque personnage semble basculer en 5 minutes…